Prologue
Le royaume de Sythence voit deux de ses frontières attenantes au royaume de Phulande au sud et à l'empire de Xamak au sud et à l'est, au nord, le royaume des Isles. Sythence ayant son territoire bordé par la mer au nord et à l'ouest. Sythence situé dans les régions septentrionales, est un pays de vallées et de montagnes, avec de petits villages disséminés sur toute son étendue, il ne comporte que trois villes. Sa capitale Septante est placée à mi-parcours entre les deux autres villes. Aïloun située au sud est de loin la plus riche et la plus grande des trois, profitant de sa proximité avec Phulande pour y faire de nombreux échange, elle y regroupe la majeur parti des marchands du royaume. Krahakar, se trouve à l'est et sert à fermer la passe du Croc de la montagne. Elle est considérée comme la plus grosse forteresse du continent occidental. Elle dispose de cinq remparts, tout une panoplie de balistes, trébuchets, catapultes et des meilleures réserves, que ce soit en armes, flèches, projectiles, matières inflammables et vivres. Les Syths, peuple farouche et de grande stature, sont considérés par l'empire, comme simplement doués pour le combat, les beuveries, l'amusement, mais sans aucune vision d'avenir et faciles à vaincre.
Il y a vingt-sept ans, l'empire de Xamak projeta d'envahir Phulande, ce dernier avait fait alors appel à Sythence face à cette menace. Considérant que si l'empire annexait le Phulande leur tour ne tarderait pas et que leurs montagnes ne suffiraient pas à les protéger, Sythence entra en guerre à son tour. L'empire qui ne s'attendait pas à cette alliance et à la qualité des troupes de Sythence, finit par être défait dans la bataille des plaines de sables. Dès lors, les deux royaumes vainqueurs décidèrent de renforcer leur alliance pour parer à de nouvelles tentatives. C'est à cette époque que la forteresse de Krahakar fut construite et que les deux royaumes partagèrent leurs connaissances. Durant les vingt-trois années qui suivirent, les échanges culturels, commerciaux et militaires enrichirent considérablement les deux royaumes. Mais à la suite de la mort du roi du Phulande, Alrix le sage, une violente guerre de succession fit rage et vit Albéric 1er monter sur le trône du Phulande. Albéric considérant que les termes de l'alliance avantageaient plus Sythence que Phulande, décida de les changer. Les termes de cette nouvelle proposition furent refusés par Sythence qui rappela que c'était eux qui étaient venus en aide au Phulande. Le roi de Sythence, Görghissane, d'une part refusa qu'une partie de son armée fut placée sous les ordres du Phulande, à la frontière entre ce dernier et l'empire, et d'autre par ne put tolérer l'idée d'une taxe sur les échanges commerciaux entre les deux royaumes. Durant deux longues années, les deux rois tentèrent de trouver un accord. Au cours d'une de leurs entrevues, Albéric fit une tentative d'assassinat à l'encontre de Görghissane et lança une forte offensive contre Aïloun pour s'emparer du royaume de Sythence. Görghissane survécut par miracle à cette tentative et réussit à rejoindre son royaume alors que les troupes d'Albéric assiégeaient Aïloun. Il s'ensuivit une guerre qui dura jusqu'à l'hiver. Albéric voyant que la guerre ne pourrait plus tourner à son avantage du fait de l'échec de l'assassinat, décida de négocier la paix. Tous les échanges furent interrompus. Méfiance et animosité réapparurent ainsi que les vieilles rancoeurs et jalousies d'antan. Huit mois après la tentative avortée d'Albéric, Görghissane mourut. Son fils prit sa place et décida de faire de grands travaux car ayant fait ses études au Phulande, il sait qu'Albéric ne renoncera jamais a son royaume et qu'il lui faudra dorénavant faire face à ses deux voisins, le royaume de Phulande et surtout le puissant empire de Xamak, et dorénavant il sera seul. Le règne de son père a permis à son peuple de prospérer et de se renforcer. Jergan jure de préserver les bienfaits du règne de son père.
Chapitre 1er
''Sythence''
Lorsque son père, le roi Görghissane, vint à mourir après la guerre de Aïloun, Jergan revenu à la cour n'était âgé que de seize ans. Les grands projets ordonnés alors par le jeune roi de Sythence avaient été très controversés par une majorité de pairs du royaumes, notamment par le seigneur Ahernn qui pensait devenir le régent puis certainement le nouveau roi. Ce dernier n'attendait qu'une occasion pour démontrer l'incompétence du jeune Jergan et le détrôner. Dans le bras de fer opposant les deux prétendants au trône, l'intervention de Yaven, le mage royal, avait permis à Jergan de faire balancer le vote des seigneurs et des pairs en sa faveur. Depuis presque deux années qu'il gouvernait, les bienfaits de sa politique et de ses projets lui avaient apporté le soutient de son peuple et d'une grande partie des seigneurs et des pairs du royaume.
En ce premier jour d’avril, le roi qui avait convoqué ses principaux conseillers pour le deuxième quart de la journée dans le cabinet situé dans ses appartements, s'était déjà affairé depuis trois bonnes heures à préparer les affaires du jour et à trier les multiples documents qui encombraient son cabinet, cette pièce était un savant mélange de désordre. Les deux années passées l'avaient changé et lui avaient fait perdre son innocence. Depuis qu'il était roi, il se levait à l'heure de ses soldats et se couchait certainement plus tard. Ses yeux gris pâles et espiègles étaient devenus durs et perçants pour devenir ceux d'un homme d'une grande force de caractère. Une barbe coupée court qui lui encadrait le visage, le rendait ainsi plus âgé qu'il ne l'était réellement. Le roi, de grande stature avec de larges épaules, gardait une taille fine, ses longues heures à s'entraîner avec les hommes de sa garde lui permettait de conserver sa forme physique et ses qualités martiales. Ses mains fines et longues ne laissaient pas imaginer la force qu'elles contenaient.
Le cabinet à proprement parler était situé dans l'aile nord du palais, une des portes communiquait avec la chambre royale. Il était meublé de deux armoires. La première et la plus grande était en châtaignier et ne possédait pas de porte, elle mesurait dans les deux mètre cinquante de haut et contenait la plupart des documents et des cartes s'empilaient sur le dessus. L'armoire était placée juste à droite de la porte d'entrée. La seconde, en chêne massif cerclée de fer, fermait à clef au moyen d'un gros cadenas dont seul Jergan possédait la clef. Elle contenait le coffre royal ainsi que tous les documents d'importance, tels les traités, les accords, les rapports sur les effectifs militaires ou d'espionnage. Elle était placé dans le coin droit de la pièce près de la table de travail du roi. Cette dernière tout en chêne poli et ouvragé était placée au fond face à la porte. Une grande table en châtaignier placée contre le mur de droite était encombré de tout une panoplie de cartes se chevauchant les unes les autres. Sur la gauche une grande fenêtre ouverte laissait entrer l'air frais du matin annonçant une belle journée, on y voyait le roi, debout qui relisait, sans doute pour la dixième fois les deux lettres reçues la veille, l'une de son gouverneur de Aïloun et l'autre du royaume des Isles du Nord.
A l'heure dite, les trois conseillers se présentèrent au roi. Le premier dont nous avons déjà parlé était de grande taille, fin, il portait une grande robe de soie noire avec des liserais d'or courant tout au long de ses manches. Il était le préposé à la formation des apprentis magiciens, le premier conseiller et également mage royal. Le mage royal, Yaven, avait été reconduit dans sa fonction par le roi pour l'avoir appuyé, lui, Jergan dans son opposition à Ahernn. Cela faisait maintenant plus de quarante ans qu'il officiait et la politique n'avait plus de secret pour cette homme approchant soixante seize ans. Les deux autres hommes auraient très bien pu être frères tant ils se ressemblaient. Ils étaient tous deux de taille moyenne d'une solide stature. Le seigneur Tordek, portait quant à lui une barbe fournie qui le différenciait de son homologue et arborait ses armoiries sur une tenue rouge où ressortait clairement le faucon frappant du bec. Il était le conseiller à la guerre et considéré comme le meilleur général du royaume avec Ahernn et le roi lui-même. Quant à Regnak, vêtu de la tenue verte arborant le cerf royal, c'était le roi lui-même qui l'avait fait pair du royaume et promu à ce poste de conseiller aux finances auquel s'ajoutait la charge de gérer les projets de construction et de les entretenir. Poste qui avait pris beaucoup d'importance depuis la nomination du roi, Jergan.
A leur entrée, le roi se retourna vers eux et les invita à prendre place et se dirigea à son tour derrière le champ de bataille qu'était devenu au fil du temps sa table de travail.
« Bonjours messieurs.
- Bonjour monseigneur, répondirent-il.
- Messieurs si je vous ai convoqué aujourd’hui, c’est vous demander vos avis. Hier soir j’ai reçus deux missives. Une venant du Royaume des Isles et la seconde d’Aïloun. Nous aborderons d’abord le message d’Aïloun, dépliant le message le roi commença la lecture du message.
Majesté, nos rapport d’espionnage nous signal le rassemblement des armées du Phulande et de l’empire Xamaks. Nous ne pouvons définir dans quel but ces deux armées ce rassemble mais je crains une offensive à notre encontre d’ici une dizaine de jour. Les deux armées rassembleraient plus de 60 000 hommes, je vous demande expressément de nous faire parvenir des troupes pour consolider la défense de la cité.
Ahernn, Seigneur d’Aïloun.
- Avant de commencer, conseillé Yaven avez vous fais ce que je vous ai demandé hier ?
- Oui majesté. Je peux dors et déjà vous confirmer que les deux armées existe bien et semble réunir les 60 000 hommes annoncé. De plus le seigneur Ahernn est en train de faire des préparatifs pour la défense de sa cité.
- Bien. Seigneur Tordek que suggéré vous pour le moment ? interrogea le roi.
- Dans la perspective d’une guerre, je conseille d’envoyer la 1er armée, cela devrais monté les effectifs de la cité à 25 000 hommes. Et de prévenir la citadelle de Krahark de ce tenir prête à toute attaque.
- Vous craignez également une attaque de ce coté ?
- Oui majesté. L’armée de l’empire compte plus de 300 000 hommes. Si une guerre est déclaré il tenterons un assaut de ce coté également, je le crains et une guerre face a l’empire et au Phulande nous empêchera de leur envoyer du renfort en cas d’attaque.
- Exact, répondit le roi. Et selon vous combien de temps pourrait-elle tenir face à l’empire ?
- Je dirai deux à trois mois selon les forces envoyé.
- Très bien, j’enverrai un message à la citadelle dès la fin de ce conseille. La 1er armée peut partir dans combien de temps ?
- D’ici deux jour mon roi.
- Bien. Pair Regnak ou en sont nos différents travaux ?
- Majesté, nous avons fini les quatre grands axes de route que vous aviez ordonné. De plus le pont de Ravalon devrai être fini dans un moi. La cité portuaire de Kerzu, elle par contre ne sera pas fini avant le début de l’hiver, nous ne pouvons espérer avoir de flottes durant la guerre qui ce profile. Sinon les greniers que vous avez fait construire sont opérationnels il ne manque plus que le grain que nous auront en juin lors des moissons, exposa le Pair à son roi.
- Très bien. Conseillé Yaven envoyé vos magicien dans les grandes cités, je veux pouvoir savoir ce qui ce passe partout rapidement. Seigneur Tordek décrété la mobilisation de l’armée et vous partirez avec la 1er armée pour Aïlounn le plus tôt possible. Quand à vous pair je veux que des barbacanes soient construites aux extrémité du pont Ravalon dans les plus bref délai, ordonna le roi.
- A vos ordre majesté, tonnèrent les trois hommes.
- Maintenant je vais vous lire le message du royaume des Isles.
Majesté, roi des montagnes, je vous envoi mes plus sincères condoléances pour la mort de votre père. C’était un homme juste et de grande valeur, je regrette sa disparition. Suite à la mort de votre père, j’espère que les accords familiaux décidé seront honorés. En effet, il avait été convenu qu’une alliance entre nos deux royaumes serai concrétisé par votre mariage avec le princesse Yavymaya.
De plus j’apprend qu’une guerre serai sur le point de commencer avec vos deux voisins. Sachez qu’en cas de concrétisation du mariage elle serai immédiatement envoyé pour vous soutenir.
Olynn, seigneur des Isles.
Après cette lecture, les trois homme face au jeune roi se figèrent. Ils étaient tout trois mal à l’aise car ils connaissaient l’existence de cette accords. Le roi, lui ne laissa rien transparaître.
- J’attend vos explication messieurs. Je me doutais que cette accord ne vous étaient pas inconnu.
Les trois hommes ce regardèrent et d’un commun accord, le conseillé Yaven se leva.
- Majesté, nous connaissons effectivement l’existence de cette accord. Si nous ne vous en avons pas parlé…
- Vous deviez m’en parler ! Je suis votre roi à présent, ce genre de chose n’aurait pas du arriver.
- Majesté, vous êtes le plus jeune Roi que le royaume des Montagne est jamais eut. Nous ne voulions pas vous détourner de votre devoir dans ces temps troubles avec ce mariage arrangé.
- Cela n’est pas une raison, mais je comprend votre attitude. Selon vous, quel serai les avantages d’une éventuelle alliance avec le royaume des Isles ? J’attend des explications de chacun de vous. Conseillé Yaven, je vous prie.
- Bien majesté, ce rasseyant. Je dirai que sur le plan commercial, ils nous permettraient de relancer l’économie du pays qui est fragile depuis quelque temps. De plus leurs mages sont très réputé pour leur capacité de guérison, ce qui en temps de guerre serai un atout.
- Très bien, et vous général Tordek ?
- Et bien, si la guerre éclat comme nous le pensons, ils nous assureraient une protection importante de nos côte, leurs flottes sont de loin la plus puissante, entre autre, ils pourraient aussi nous fournir les ressources dont nous finirions par manquer durant la guerre.
- Je vois, pair Regnak.
- Majesté, comme l’a déjà dit le conseillé Yaven, si nous nous allions avec eux, notre économie serai plus stable et nous pourrions peut-être obtenir d’eux de l’aide pour finir la construction du port de Kerzu.
- Très bien messieurs, donc vous êtes tous favorable à cette alliance, enfin devrais-je dire ce mariage. Qu’il en soit ainsi, ce sera le dernier ordre de mon père, le roi se leva et resta regardé les trois hommes en face de lui durant de longue minute puis reprit. Bien messieur, j’enverai une missive au roi des Isles pour lui annoncer que l’accord qu’il avait conclu avec mon père est accepté. Messieurs, vous avez vos ordres, vous pouvez disposé, les trois homes se levèrent et saluèrent le roi. Messieurs, avant que vous partiez, si vous avez d’autres affaire dont vous pensez devoir m’informé, faite le maintenant, je ne serai pas aussi clément la prochaine fois.
- Non majesté, il n’y a rien d’autre que pouvons apporter à votre connaissance, répondirent-ils en quittant la pièce.
- Me voilà future marié alors, dit à voix haute le roi une fois seul dans son bureau. Et bien, je me demande quels autres surprise mon père m’a gardé en réserve pour l’avenir.
Le roi relu les deux missives, ordonna son bureau et sorti pour s’entraîner avec sa garde.
Sam 9 Fév - 19:58